Un réseau criminel organisé, qui écoulait de la viande de cheval impropre à la consommation dans l’Union, vient d’être démantelé. L’action conjointe des pays concernés, aidés par Eurojust, l’unité de coordination judiciaire européenne, a permis de mettre un terme à ce trafic.
Le 24 avril 2015, les forces de l’ordre et les autorités judiciaires de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Royaume-Uni ont mené une opération commune, coordonnée par Eurojust, qui a permis l’arrestation de 26 personnes. En outre, les perquisitions ont abouti à la saisie de 37 000 € en liquide et de 800 passeports pour chevaux, ainsi que de médicaments et de dizaines de puces électroniques. Par ailleurs, les services vétérinaires devront examiner plus de 200 chevaux.
Grâce à la falsification des documents d’identification par les trafiquants, la viande de cheval illégale a pu entrer frauduleusement dans la chaîne alimentaire européenne.
L’action concertée des États membres met un point final à une longue enquête qui a débuté en novembre 2012, en Belgique. Rien qu’en France, qui a commencé à enquêter en juillet 2013, quelque 400 passeports de chevaux présentant des anomalies ont été détectés. Entre 2010 et 2013, les autorités françaises estiment à 4 700 le nombre de chevaux impropres à la consommation humaine qui ont été abattus et introduits dans la chaîne alimentaire.
Une équipe commune d’investigation a été formée entre la France et la Belgique en mai 2014, financée par Eurojust. Elle a révélé que les activités du groupe criminel s’étendaient à d’autres États membres, comme l’Irlande et les Pays-Bas. Informée par la Belgique et la France, la police du Kent avait également ouvert une enquête au Royaume-Uni.