Outre-Manche, 4 vétérinaires sur 10 ont déjà été confrontés à des chats atteints de graves lésions, parfois mortelles, provoquées par des fusils à air comprimé l’an passé, selon une enquête menée par la British Veterinary Association (BVA).
Du 4 au 8 février 2015, 324 vétérinaires pour animaux de compagnie ont répondu au sondage de la BVA. 41 % ont effectivement vu en consultation des chats présentant des lésions dues à un pistolet à air comprimé, 1 % des blessures provoquées par une arbalète, au cours des douze derniers mois.
Dans leurs commentaires, les praticiens sont nombreux à déplorer une augmentation de ces cas, avec des atteintes graves, comme des membres fracturés nécessitant une amputation ou des blessures aux yeux entraînant une énucléation. Certains chats, tirés à bout portant, ne survivent pas à leurs blessures.
Plusieurs vétérinaires notent une recrudescence des cas durant les vacances scolaires, ce qui indique que les auteurs de ces tirs sont jeunes. En effet, la majorité des lésions sont infligées par des armes à air comprimé de faible puissance, à courte distance. Elles sont donc utilisées aussi par des enfants, à la recherche d’une cible sur laquelle tirer. Et dans ce jeu à la mode, les chats sont les premières victimes.
L’association Cats Protection demande d’ailleurs une réglementation plus stricte et des mesures de contrôle renforcées pour responsabiliser les détenteurs d’armes à air comprimé au Royaume-Uni. Mises dans de mauvaises mains, sans surveillance, elles peuvent mutiler n’importe quel animal passant à leur portée, voire une personne. Une prise de conscience de la sévérité des blessures qu’elles infligent s’impose.
Près de cinq chats sont tués ou blessés chaque semaine outre-Manche par une telle arme, un chiffre probablement sous-estimé selon Cats Protection, qui aide chaque année quelque 194 000 chats à travers son réseau national de plus de 250 refuges et 31 centres d’adoption.