Trois ministres de l’Agriculture européens, l’Allemand Christian Schmidt, le Néerlandais Sharon Dijksma et le Danois Dan Jorgensen, se sont réunis à Vught (Pays-Bas), le 14 décembre dernier, pour réclamer de nouveaux moyens de faire progresser le bien-être animal au sein de Europe.
Ils ont signé une déclaration commune sur la protection des animaux pour exhorter la Commission européenne à adopter de nouvelles normes et à faire appliquer les existantes.
Ces trois pays, importants producteurs et exportateurs d’animaux de rente, envisagent de combiner leurs efforts dans les domaines de la recherche, de l’échange d’expériences sur les bonnes pratiques, et de l’amélioration des systèmes de production en termes de bien-être animal. Ils invitent les autres États membres à les suivre sur cette voie.
Renforcer et informer
Tous trois sont d’avis que les dispositions actuelles de l’Union européenne en matière de bien-être des animaux doivent être appliquées avec davantage de cohérence et de synergie, notamment dans les domaines du logement, du transport et de l’abattage. Selon eux, les règlements existants doivent davantage tenir compte des nouvelles connaissances scientifiques, de l’innovation technologique et des développements socio-économiques. L’objectif est aussi de mieux informer les consommateurs et de développer une prise de conscience plus forte au niveau européen.
Les trois pays signataires soutiennent notamment l’objectif de la “Déclaration européenne sur les alternatives à la castration chirurgicale des porcs” et proposent de supprimer les mutilations non thérapeutiques, mais aussi de réduire à huit heures au maximum le temps de transport des animaux vivants, d’adopter des normes spécifiques pour les espèces qui en sont dépourvues (dindes, lapins, poulets de chair), etc.
« L’Union européenne doit continuer à faire du bien-être animal une priorité et devrait développer activement une plus grande sensibilisation quant à la protection des animaux à un niveau international », concluent-ils. Cette déclaration d’intention constitue une étape importante dans l’amélioration des conditions de vie et de mort des animaux en Europe, et va dans le sens de certaines mesures préconisées par les organisations de protection animale (OABA, CIWF, etc.) depuis longtemps.