vendredi, novembre 22, 2024
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Médicament vétérinaire : vers une limitation des marges et la suppression des contrats commerciaux

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Médicament vétérinaire : vers une limitation des marges et la suppression des contrats commerciaux

Le futur plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire commence à être dévoilé. Aussi, ce mercredi 9 novembre, une réunion a rassemblé la quasi-totalité des organisations professionnelles agricoles et vétérinaires. Au total, 40 mesures sont proposées.

La mesure phare est sans conteste celle qui vise à affranchir les vétérinaires de toute influence mercantile dans le choix de leur prescription du médicament vétérinaire, au-delà des seuls antibiotiques. Cela passerait par la suppression des contrats de coopération commerciale et la limitation des marges. Concrètement, il s’agit pour l’Etat d’empêcher tout lien entre le « bénéfice d’avantages à la quantité de médicaments » achetés. Si elle est maintenue, cette mesure devrait remettre à plat les relations commerciales entre ayants-droit et industrie pharmaceutique.

Cette décision n’est pas étonnante. Elle s’inscrit dans l’esprit du projet de loi sur le médicament présenté par Xavier Bertrand lors de la rentrée parlementaire : renforcer l’autonomie du corps médical pour une meilleure prescription, selon des critères scientifiques démontrables et les meilleurs rapports bénéfices-risques et bénéfices-coûts. D’ailleurs, il est également prévu d’encadrer la prescription des antibiotiques, en l’adaptant à chaque espèce et selon les programmes sanitaires d’élevage ou en fonction de leur impact chez l’homme.

De même, on retrouve plusieurs préconisations qui renforcent la communication sur les antibiotiques, tant au niveau du principe de l’antibiothérapie, que sur les pratiques par filières animales. La mise en place de plates-formes interprofessionnelles, la rédaction de guides de bonnes pratiques, ainsi que de documents d’explication pour les détenteurs des animaux, sont des pistes retenues.

Toutes ces mesures sont destinées à modifier les usages des professionnels de santé. Ainsi, il est demandé un recours plus systématique aux antibiogrammes, à la prophylaxie sanitaire, aux solutions zootechniques.

Une stratégie de soutien à la recherche sera orientée vers des pôles de bénéfices, comme la vaccination et les outils de diagnostic rapide, voire le développement de nouvelles molécules antibiotiques. Comme dans les discussions sur les nouvelles procédures d’AMM en pharmacie humaine, il est également prôné de valoriser les traitements alternatifs dont le bénéfice a été évalué au préalable.

Enfin, il est annoncé un vœu pieu, celui de renforcer les contrôles tout le long de la chaîne de la prescription à la délivrance.

 

Pour aller plus loin :

Les quarante mesures du plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire

 

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