jeudi, novembre 21, 2024
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Réduire l’usage d’antibiotiques pour traiter la diarrhée chez le veau

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Réduire l’usage d’antibiotiques pour traiter la diarrhée chez le veau

Dans les élevages laitiers, l’une des principales utilisations des antimicrobiens est destinée aux veaux pour lutter contre les diarrhées et prévenir une bactériémie mortelle. Des chercheurs proposent une nouvelle méthode multifactorielle pour réduire et affiner cet usage non raisonné sans impacter la santé et le bien-être des animaux.

 

Pendant la période néonatale, les veaux sont particulièrement sujets à la diarrhée. Pour y faire face, les éleveurs utilisent souvent des antibiotiques, quelle que soit l’origine de l’affection, bactérienne ou autre. C’est même l’une des raisons principales de l’utilisation d’antibiotiques dans les exploitations laitières. L’objectif est de prévenir ou de traiter une possible bactériémie, une infection mortelle transmise par le sang qui survient chez environ 30 % des veaux diarrhéiques. Le retard ou le non-traitement par des antibiotiques peut en effet avoir un impact négatif sur la santé et le bien-être des veaux. Mais cette prise en charge, bien qu’efficace, n’est pas toujours médicalement justifiée.

Des chercheurs souhaitent réduire et affiner l’utilisation en routine des antibiotiques dans le cadre de la prise en charge des veaux diarrhéiques, sans nuire à leur santé ou à la productivité des élevages. Pour cela, ils proposent d’améliorer les soins et les traitements grâce à des algorithmes qui permettraient de suivre un plan d’action raisonné. Mais pour modifier efficacement les pratiques d’élevage, il faut compter sur une bonne communication et des collaborations entre éleveurs et vétérinaires. Les chercheurs ont donc préconisé la mise en place de mesures multifactorielles pour respecter un protocole moins gourmand en antibiotiques. Au-delà de ce nouvel algorithme qui permet une meilleure gestion des antibiotiques, ils forment également les éleveurs à l’évaluation de la santé des veaux dans le but de rendre plus efficaces les pratiques de gestion et de prévention des maladies. Des visites mensuelles ont en outre permis d’assurer un audit et de vérifier la conformité des nouvelles mesures.

Grâce à cette approche multidisciplinaire, les chercheurs ont pu constater une amélioration de la détection des maladies et de la gestion du colostrum au sein des élevages. Couplés aux algorithmes, ces changements ont permis une réduction significative du nombre de veaux traités avec des antimicrobiens contre la diarrhée et, par la même occasion, le volume total des antibiotiques utilisés dans les exploitations suivies. Cette diminution de l’antibiothérapie n’a eu aucun effet sur l’incidence de la diarrhée ou sur la mortalité des animaux. Les nouvelles mesures proposées se sont donc révélées efficaces, sans impact négatif identifiable sur la santé des animaux ou leur bien-être.

Ces nouvelles pratiques pourraient s’inscrire comme une nouvelle stratégie pour raisonner l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire et ainsi limiter davantage l’antibiorésistance.

 

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