samedi, novembre 23, 2024
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Bien-être équin : un nouvel indicateur pour détecter le stress chronique chez le cheval

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Bien-être équin : un nouvel indicateur pour détecter le stress chronique chez le cheval

Une étude publiée dans Plos One révèle que les sources de mal-être chez le cheval, comme la douleur chronique et les anomalies hématologiques, sont associées à des niveaux de cortisol plus faibles. Une soixantaine de chevaux adultes, suivis dans leur environnement quotidien pendant plusieurs semaines, ont servi de modèle aux chercheurs pour étudier l’impact du stress chronique sur l’axe hypothalamique-hypophysaire-surrénal (HPA). Les concentrations en cortisol fécal et plasmatique ont été utilisées comme indicateurs de mesure du mal-être et du bien-être équin.

 

Les chercheurs ont étudié 59 chevaux adultes (44 hongres et 15 juments) issus de trois centres équestres en Bretagne, dans leur cadre de vie habituel (boxes individuels, travail quotidien en reprises). Ils ont recensé plusieurs indicateurs comportementaux et sanitaires de bien-être ou de mal-être chez ces animaux, avant de mesurer leur taux de cortisol à partir de prélèvements sanguins et fécaux. Ainsi, ils ont notamment testé la faisabilité de l’évaluation du mal-être chronique à travers le dosage de l’hormone du stress.

Les résultats montrent que les chevaux dont le bien-être est clairement compromis (position des oreilles en arrière, problèmes de dos, prostration, anomalies hématologiques telles qu’une anémie, nombreux globules blancs neutrophiles) présentent également des taux inférieurs de cortisol, fécal et plasmatique, par rapport à leurs congénères. Ainsi, les chevaux qui adoptent une posture apathique, combinant des périodes d’immobilité, de prostration et d’absence de réactivité à l’environnement, sont associés à des concentrations basses de cortisol. En outre, le taux de cortisol fécal mesuré le soir est positivement corrélé à celui obtenu par prélèvement sanguin, ce qui devrait permettre, à terme, une mesure non invasive du bien-être équin.

Il reste aux chercheurs à déterminer dans quelle mesure les facteurs qui ont une influence sur le bien-être équin, tels que les conditions de vie (par exemple, l’hébergement en boxes individuels par rapport au logement collectif, dans une écurie versus au pré ou au paddock), les premiers mois de vie et les interactions avec l’homme, agissent comme des médiateurs des taux de cortisol chez les chevaux.

 

 

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