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La longévité des abeilles aux États-Unis est 50 % plus courte que dans les années 70

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La longévité des abeilles aux États-Unis est 50 % plus courte que dans les années 70

Un nouveau facteur pourrait expliquer la baisse de la production de miel et les pertes de colonies d’abeilles mellifères au cours des cinq dernières décennies.

 

Des scientifiques se penchent depuis des années sur les causes de ces pertes de colonies et de la baisse de production de miel. Plusieurs pistes ont été étudiées, comme l’exposition des abeilles aux pesticides, les facteurs de stress environnementaux, l’impact des parasites, des maladies, du régime alimentaire, etc. Une récente étude fait le lien entre le déclin global de la durée de vie médiane des abeilles et une composante génétique, exempte de toute considération environnementale ou climatique.

 

L’étude a reproduit les conditions de vie naturelles d’une colonie en laboratoire, tout en contrôlant les facteurs liés à l’environnement. Quel que soit le régime alimentaire des abeilles (avec ou sans apport d’eau), il est apparu que la durée de vie médiane des ouvrières en laboratoire est passée de 34,3 jours il y a 50 ans à 17,7 jours aujourd’hui. Cela semble en adéquation avec les observations réalisées ces dernières années en milieu naturel. Or plus une abeille ouvrière vit longtemps, plus elle peut butiner et plus la colonie produit de miel. La réduction de la longévité des abeilles a donc des répercussions directes sur le temps dédié à la recherche de nourriture et sur la productivité de la colonie, voire sur sa survie. Une réduction de moitié de la durée de vie médiane des abeilles ouvrières implique un taux moyen de pertes hivernales de 33 %, soit un pourcentage légèrement supérieur à celui déclaré par les apiculteurs américains à la sortie de l’hiver depuis une quinzaine d’années.

 

De plus, la relation entre l’âge des abeilles et la mortalité des colonies devient plus évidente encore lorsqu’elles subissent un stress. L’exposition à des facteurs de stress réduisant l’immunocompétence, comme les pesticides ou de mauvaises ressources alimentaires, affectent directement la durée de vie des abeilles ou peuvent agir en synergie avec d’autres facteurs de risque comme les infections virales, entraînant une diminution de la population au niveau de la colonie et une augmentation de la mortalité hivernale.

 

L’étude souligne que ce sont les durées de vie moyennes des ouvrières prises individuellement qui sont à l’origine de ces résultats à l’échelle de la colonie. Le facteur génétique pourrait donc être un composant important dans la longévité des abeilles américaines. Cette composante est déjà connue chez d’autres insectes, comme les drosophiles. Reste maintenant à comparer ces données à celles des abeilles dans d’autres pays pour tenter d’évaluer plus finement les facteurs limitants de la longévité des abeilles mellifères.

 

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